À la cour d'assises de Besançon (Doubs), un homme va être jugé pour avoir tué sa compagne. Elle voulait le quitter. Il ne l'a pas supporté. Il l'a étranglée en pleine nuit et a pris la fuite abandonnant son corps auprès de leur nourrisson de quelques mois. Les équipes ont pu assister aux coulisses du procès auprès des parents de la jeune femme et de l'avocat de son meurtrier. Tous les deux jours, la liste des féminicides s'allonge inéluctablement. 124 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-compagnon depuis le mois de janvier. Combien encore d'ici la fin de l'année ? Pourquoi ces femmes n'ont-elles pas été sauvées ? Comment faire pour lutter contre ce fléau ? Ce documentaire propose une plongée dans le parcours judiciaire des victimes. Du dépôt de plainte au déferrement de l'auteur devant le procureur. Bien souvent, les victimes se sentent incomprises et délaissées. Seule une femme sur cinq déposera plainte au commissariat et nombreuses sont celles qui la retireront ensuite. Harcèlement psychologique, agression physique, parfois sexuelle, cette violence au sein du couple se terre, se tait, se dissimule. Pourtant, elle touche une femme sur dix en France. Avec courage, des femmes ont accepté de se dévoiler et témoignent à visage découvert du calvaire qu'elles ont vécu ou vivent encore. Souvent les victimes ont peur et ont honte d'en parler. Certaines culpabilisent même. À Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), un centre unique accueille les femmes meurtries et bien souvent précarisées. Médecins, infirmières, juristes, psychologues, ostéopathes tentent de les remettre dans la vie, de les sortir de ce statut de victime.