Toujours plus pour moins cher : que valent les nouveaux bons plans resto ?
Buffets à volonté : les Français ne sont pas rassasiés ! Toujours plus grand, toujours plus de choix : il y a désormais plus de 4 000 buffets à volonté en France, deux fois plus que McDonald’s, Burger King et KFC réunis. Pour remplir leurs immenses salles de 400 couverts en moyenne, de nouveaux entrepreneurs révolutionnent le genre. Service haut de gamme, décor digne d’un parc d’attractions, comment arrivent-ils à proposer des menus à seulement 15 euros ? Près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Monsieur Zhang casse les codes. Chez lui, pour seulement 21,90 euros, les clients peuvent manger des dizaines de sushis dans une ambiance de rêve. À Lille (Nord), Paris et bientôt Bordeaux (Gironde), de jeunes loups de la restauration investissent les centres-villes avec leurs buffets géants à volonté. « Brique Machine » est une machine de guerre qui sert 1 000 clients par jour ! Face à eux, les pionniers des buffets asiatiques ripostent, à coup de petits prix boostés à l’innovation : robots de service, barbecue coréen. Alors que tous les prix augmentent, comment arrivent-ils à casser les prix ? Côté client, où ferez-vous vraiment l’affaire du siècle ? Plats tout prêts, frais et pas cher : peut-on se fier aux traiteurs d’hyper ? Pizzas cuites sur place, sushis préparés sous vos yeux ou grands plats de lasagnes : dans vos hypermarchés, le rayon traiteur connaît un succès fulgurant. De nouveaux restaurateurs du « prêt-à-manger » s’implantent dans toutes les grandes surfaces avec la promesse de plats frais, moins cher qu’au restaurant. Avec une progression de 27 % en cinq ans, le rayon traiteur est devenu un relais de croissance indispensable pour la grande distribution. Gratins dauphinois, curry de poulet ou moussaka, d’où proviennent tous ces plats ? Sont-ils préparés sur place, avec quels ingrédients ? Quelles nouvelles recettes sont élaborées dans leurs laboratoires et jusqu’où forment-ils leurs employés à cuisiner ? Pour les plats venus d’ailleurs, est-ce toujours indiqué, que contiennent-ils vraiment ? Menus à 10 euros : ils font fondre l’addition ! Avec une fréquentation en baisse de 20 % et près de quinze fermetures par jour, jamais le secteur de la restauration n’avait été autant sous tension. Pour inverser la tendance, certains osent fracasser les prix. Recettes magiques, gros volumes, économies à tous les postes, Capital a enquêté sur les secrets des menus anti-crise. À Nancy (Meurthe-et-Moselle), Jérôme Espiand, le propriétaire du restaurant « l’Arrosoir », est l’un des tout derniers à avoir misé sur cette formule. Chez lui, vous vous régalerez d’une tatin de poire au gorgonzola en entrée, suivie d’une araignée de porc et d’un riz au lait vanillé en dessert pour à peine 10 euros. Portions réduites et négociations serrées avec ses fournisseurs, vous allez découvrir la stratégie payante de sa formule anti-crise. Del Arte, Les 3 Brasseurs, Buffalo Grill… tous tentent de surfer sur la vague. À Lille (Nord), Gaël Cavallaro, franchisé d’une chaîne de restaurants italiens, lance un menu à 11,90 euros. Pour atteindre son objectif, il a tout prévu : des robots pour pétrir la pâte, des bornes de commande pour économiser en frais de personnel et une nouvelle carte entièrement pensée pour limiter les coûts. Va-t-il réussir son pari ? Dans le milieu, des voix s’élèvent pour dénoncer ces menus qui risqueraient de faire plonger les restaurateurs dans le rouge. Alors, baisser les prix pour gagner plus, est-ce vraiment la solution miracle ?