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Plats d’antan, produits locaux : la tradition fait recette !

Produits locaux, MDD terroir : la tradition, le bon filon des hypermarchés ? Saucisson de l’Aveyron, fromages du Pays basque, yaourt fermier des Alpes : aujourd’hui plus besoin de traverser la France pour dénicher ces bons produits locaux, vos hypermarchés les proposent en rayons. Et ils les fabriquent même sous marque distributeur : « Nos régions ont du talent » chez Leclerc, « Reflets de France » chez Carrefour. Comment produisent-ils à si grande échelle un produit au départ artisanal et régional ? Surtout quand il devient un best-seller, comme la galette bretonne avec 3,6 millions de paquets vendus par an chez Leclerc ! Mais les petits producteurs locaux n’ont pas dit leur dernier mot. Pâtes Grand-mère, eau Carola, café Sati : personne ne connaît ces marques hors d’Alsace. Pourtant elles s’y vendent plus que les marques nationales ! Derrière ce marketing qui fleure bon la tradition, paye-t-on plus cher notre goût pour les saveurs d’antan ? Cocottes, plats et bocaux : les vieux pots ont une nouvelle jeunesse ! Une belle cocotte en fonte ou un plat en verre incassable pour cuire des gratins : les plats de mamie n’ont jamais été aussi tendance ! Pyrex, Le Creuset, Le Parfait : ces entreprises ont beau être centenaire, elles reviennent en force. Plat pour Airfryer, recettes ultra-rapides et nouveaux matériaux : vous allez découvrir leurs nouveautés. Chez Pyrex, à Châteauroux (Indre), le plat à gratin incassable reste le best-seller, présent dans huit foyers sur dix. Mais un petit nouveau connaît une croissance spectaculaire : un mini-plat pour Airfryer ! Dans les Ardennes, chez Invicta, on travaille la fonte depuis plus de cent ans. Mais les cocottes d’hier ne sont plus tout à fait celles d’aujourd’hui. Comment composer avec le prix des matériaux qui explose ? Sur le marché de la cocotte, un challenger vient défier les historiques en appuyant là où ça fait mal. Cookut a inventé la cocotte la plus légère qui soit, un argument qui fait mouche auprès des jeunes. Les ventes ont explosé, le chiffre d’affaires a doublé en deux ans pour atteindre 40 millions d’euros. Fort de leur succès, les créateurs s’apprêtent à dégainer leur prochaine nouveauté. Et elle pourrait bien faire fureur. Bistrots, bouillons, bouchons : le rétro à toutes les sauces Plats régressifs, nappes à carreaux et surtout petit prix, les bouillons cochent toutes les cases du moment. Dans les assiettes, les stars d'aujourd'hui sont celles d'hier : saucisse-purée et œufs-mayo. À Metz (Moselle), David Michel a tout plaqué pour se lancer dans le business des bouillons. Son secret ? Du volume, des marges confortables et des ventes additionnelles. Un système tellement efficace qu’il s’apprête à ouvrir son quatrième restaurant. Mais sur le marché de la cuisine rétro, la concurrence est rude. Charles Perez et Victor Dubillot, deux jeunes entrepreneurs sont en train de révolutionner le marché avec un concept de brasseries ultra-performant. Armés de logiciels dernières générations, les patrons savent tout des habitudes de leurs clients, technique imparable pour les fidéliser. Ils viennent de débarquer dans la capitale de la gastronomie à Lyon (Rhône), où ils commencent à faire de l’ombre aux fameux bouchons. Ces restaurants traditionnels n'ont jamais eu aucun mal à se remplir, portés par un label distribué au compte-goutte. Quenelles et saucissons briochés attirent les locaux et les touristes par milliers, mais la promesse d’une cuisine de grand-mère est-elle toujours respectée ?