Elles ont osé parler pour protéger leurs enfants victimes d'inceste du père, mais toutes les trois ont vu le combat se retourner contre elles. Cynthia et Sophie ne peuvent plus voir leurs enfants, qui vivent chez leur père. Cynthia a l'autorisation de voir son fils deux heures toutes les deux semaines dans un lieu neutre. Sophie n'a le droit qu'à un appel téléphonique pour ses quatre enfants, une fois par semaine. Caroline, elle, a réussi à protéger son enfant après des années de combat judiciaire. Aujourd'hui, alors que la preuve de l'inceste est le plus souvent impossible, le doute profite au père, incesteur présumé, plutôt qu'à l'enfant qui a parlé. Ainsi, dans notre pays, seulement 1% des cas d'inceste aboutit à une condamnation. Pour protéger leur enfant, les mères protectrices décident de faire justice elles-mêmes en ne remettant pas l'enfant au père. Un acte considéré comme un délit. Elles sont poursuivies pour "non-représentation d'enfant" et sont accusées de "manipuler" l'enfant contre le père. Ce film part à la rencontre de ces mères mais aussi d'avocats, de représentants d'associations et du juge Édouard Durand, l'ancien coprésident de la CIIVISE (la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants). Certains députés se sont saisis du dossier. La situation pourrait-elle enfin changer ?