Procès Cédric Jubillar : disparition ou crime parfait ?
C’est une disparition qui, depuis plus de 4 ans, tient la France en haleine. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, s’évapore de son domicile à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Aucune trace, aucun corps, aucune scène de crime, le mystère est total. Mais très vite, les soupçons se tournent vers son mari, Cédric Jubillar, peintre en bâtiment, décrit comme instable, jaloux, accablé de dettes et blessé par la volonté de Delphine de divorcer. Il nie farouchement toute implication. Pourtant, en juin 2021, il est mis en examen pour meurtre. Il y a dans ce dossier beaucoup d’éléments troublants. Des incohérences dans le récit de Cédric Jubillar. Il affirme s’être endormi tôt, mais change plusieurs fois de version. Et puis, son comportement après la disparition est jugé étonnamment détaché. L’exploitation du téléphone portable de l’accusé. Il est étonnamment éteint de 22h08 à 3h53 alors qu’habituellement il n’est jamais éteint la nuit. La phrase glaçante du fils : un mois après la disparition, leur petit garçon de 6 ans affirme aux gendarmes avoir entendu ses parents se disputer le soir de la disparition de Delphine. Des confidences troublantes révélées par sa dernière compagne, rencontrée en prison et qui, pour la première fois dans un documentaire, accepte de témoigner. Le mobile : Delphine envisageait de divorcer, projetait de quitter la maison familiale et avait confié à des amis son envie de refaire sa vie. Cédric se sentait écrasé financièrement et avait peur de perdre la maison. Seulement, tous ces éléments ne sont pas des preuves formelles de la culpabilité de Cédric Jubillar. Suffiront-ils à convaincre un jury populaire ? Peut-on condamner un homme sans preuves matérielles ? Jusqu’où peut mener l’intime conviction ? Et si l’on se trouvait face à un crime parfait, froidement planifié ? Pour la première fois, une profileuse a accepté de passer ce dossier au crible. Elle va réexaminer les indices et tenter de se mettre dans la tête du présumé coupable.