Prisons sous tension : immersion avec l’unité d’élite de la pénitentiaire
Surnommées « GIGN des prisons », les ÉRIS (Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité) sont les unités de choc qui interviennent pour maintenir l’ordre dans un monde carcéral de plus en plus violent. Ces 400 agents d’élite sont appelés dans les prisons françaises pour gérer mutineries, prises d’otage ou encore transferts de prisonniers à haut risque. Leur quotidien ressemble à un scénario de film d’action, à la différence près que chaque intervention peut avoir des conséquences bien réelles et potentiellement dramatiques. Face à eux, des détenus souvent issus du grand banditisme, aussi violents que déterminés et organisés. Les ÉRIS doivent aussi composer avec le mal-être engendré par la surpopulation en milieu carcéral : 84 000 détenus pour seulement 62 000 places ! Quand les détenus craquent ou deviennent agressifs, leurs passages à l'acte peuvent vite dégénérer. Paradoxalement, l'arme la plus efficace est la négociation. Dans 8 cas sur 10, la tension retombe grâce aux techniques de persuasion des « négociateurs » hors pairs de l’unité, formés comme leurs collègues du RAID et du GIGN. Prisonniers qui refusent de réintégrer leurs cellules après la promenade, détenu retranché sur le toit, lutte contre tous les trafics à l’intérieur des établissements pénitentiaires… les caméras ont suivi les missions sous haute tension de ces hommes et femmes, surentraînés et armés, mais aussi les sélections des nouvelles recrues triées sur le volet.