Police de Saint-Denis : pression maximale sur les délinquants
Neuf fois plus de caméras de vidéosurveillance (soit 800 au total), le triple de policiers municipaux (120 agents contre une quarantaine) : en cinq ans, Saint-Denis, au nord de la capitale, a engagé des gros moyens pour lutter contre la délinquance. Conséquence : le nombre de faits enregistrés a baissé d’environ un quart entre 2019 et 2024. Malgré cette politique musclée, le trafic de drogue continue de prospérer. La ville en est le centre névralgique en région parisienne. Pour décourager les consommateurs et chasser les dealers des cités, les patrouilles se multiplient. Enfant du « 9-3 », Mehdi est revenu dans son département d’origine après 17 ans de carrière au sein de différentes polices municipales du pays. Au cours d’une simple ronde, il surprend un vendeur de résine de cannabis en pleine transaction. Avec l’aide de ses collègues, l’homme est interpellé et plusieurs cachettes identifiées. Et l’une d’elles se trouve à deux pas d’une aire de jeux pour enfants ! Début 2025, une nouvelle unité a vu le jour : le GIR, pour « Groupe d’Intervention Rapide ». Cette brigade motorisée peut rejoindre en quelques minutes n’importe quel point chaud de Saint-Denis. Redoutable pour retrouver un voleur échappé d’un centre commercial ou intercepter les vendeurs de cigarettes de contrebande qui pullulent dans le quartier de la gare RER. Autre mission, méconnue : les contrôles d’hygiène. Avec 10 ans de métier, Stéphane croyait avoir tout vu. Mais dans un restaurant de la ville, il découvre une cuisine infestée de cafards et des réserves colonisées par des dizaines de souris…