Enquête d'action

Salon-de-Provence : pas de répit pour les gendarmes de l’autoroute !

Une voiture flashée à 172 kilomètres heure sur un portion d’autoroute limitée à 110… Une autre mesurée à 169… À chaque fois que le radar s’affole, une Alpine A110 Pure surpuissante démarre en trombe pour intercepter en quelques dizaines de secondes les conducteurs inconscients. À son bord, des gendarmes du peloton de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Une unité située au carrefour de troix axes stratégiques : l’A7 qui relie Lyon et Marseille, l’A8 vers la Côte d’Azur et l’A54 en direction de l’Espagne. Excès de vitesse mais aussi téléphone, ivresse ou drogue au volant : pour sanctionner ces comportements qui se banalisent et peuvent tourner au drame, les 25 gendarmes du peloton enchaînent les contrôles. 7 300 dépistages d’alcoolémie ou de stupéfiants ont été réalisés en 2024, soit 20 par jour ! Avec parfois des découvertes inquiétantes : dans la portière d’un jeune automobiliste, Cédric et son coéquipier mettent la main sur un spray illégal censé tromper les tests. Et quand l’accident n’a pu être évité, il faut intervenir en urgence pour sécuriser la zone. Sous une pluie battante, Yohan et Bruno doivent porter secours à deux poids lourds qui viennent de se percuter. Une opération délicate : les autres véhicules lancés à vive allure ne passent qu’à quelques centimètres des gendarmes. Ces dernières années, un nouveau phénomène mobilise les gendarmes : l’afflux de migrants. Cela représente aujourd’hui près de 30 % de leur activité. Cachés dans des camions ou débarqués sans ménagement sur la bande d’arrêt d’urgence, ces hommes et femmes prennent tous les risques dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais sur l’autoroute, la durée de vie d’un piéton est estimée à seulement 5 minutes.