Les disparues de la gare (2/2)
21 décembre 1997 au petit matin… À Perpignan, un homme découvre un corps nu sur un terrain vague situé en plein cœur de la ville… La police arrive immédiatement sur les lieux. Et ce que les officiers découvrent est particulièrement macabre. Le corps d’une femme a été violemment mutilé. Mais il n’y a pas de sang autour du corps. Le meurtre s’est-il déroulé ici à quelques dizaines de mètres seulement des habitations ? Rapidement, la victime est identifiée. Il s’agit de Moktaria Chaïb, 19 ans, étudiante en sociologie à l’Université de Perpignan. La veille, la jeune femme a passé la soirée avec un ami dans le quartier de la gare de Perpignan, puis est rentrée chez elle à pied. L’autopsie réalisée donne des informations sur le profil du tueur. Selon le médecin légiste, les incisions sont exécutées avec une telle précision qu’elles ne peuvent avoir été faites que par quelqu’un ayant des connaissances en anatomie : un médecin, un vétérinaire, pourquoi pas un boucher. Toutes les recherches des policiers s’orientent dès lors vers ce type de profil… et un homme va particulièrement retenir leur attention. Cet homme, c’est Palomino Barrios, un chirurgien péruvien. L’homme est connu pour avoir pratiqué la médecine avec de faux diplômes, il vit à quelques mètres seulement de l’endroit où la jeune femme a été retrouvée. Il est immédiatement arrêté. Son alibi ne tient pas et, dans son appartement, d’importantes traces de sang sont découvertes. L'homme est mis en examen et incarcéré. Mais, quelques mois plus tard, le tueur de Perpignan frappe à nouveau. Le corps d’une jeune femme, Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, est retrouvé en périphérie de la ville. Elle aussi est dénudée. Comme Moktaria, son corps a subi de nombreux sévices. Et surtout, elle se trouvait elle aussi dans le quartier de la gare lors de sa disparition. Pour les enquêteurs, cela ne fait aucun doute. L’homme qui a tué Marie-Hélène est celui qui a tué Moktaria. Ce ne peut donc pas être Palomino Barrios puisqu’il était incarcéré lors du second meurtre. L’enquête repart donc au point de départ. Et en se plongeant dans leurs archives, les policiers sont intrigués par un dossier de disparition… celle de Tatiana Andujar. En septembre 1995, soit deux ans avant le premier meurtre, cette jeune femme de 17 ans a disparu dans le quartier de la gare. L’adolescente ressemblait physiquement beaucoup à Moktaria et Marie-Hélène. La stupeur s’empare de la cité catalane. Les enquêteurs procèdent à plus de 1 300 auditions. Des dizaines d’hommes sont suspectés mais aucune piste ne permet de remonter jusqu’à l’auteur des meurtres. Et c’est à la faveur d’un incroyable rebondissement que l’enquête va connaître un dénouement inespéré plus de quinze ans après les faits… Le 16 octobre 2014, un homme de 54 ans est arrêté et placé en garde à vue. Il s’appelle Jacques Rançon. Trahi par son ADN, il ne va pas tarder à avouer ses meurtres. Dans la deuxième partie de l’émission, Enquêtes Criminelles s’intéressera au meurtre de Maud Maréchal. Le 13 mai 2013, deux heures du matin, dans un pavillon de Seine-et-Marne, Françoise Maréchal se réveille en sursaut. Elle a un mauvais pressentiment : Maud, sa fille de 20 ans, serait en danger… Son mari la rassure : Maud passe la soirée avec des amis à seulement 600 mètres de là. Pourtant, cette nuit-là, la jeune femme sera aspergée d’essence et brûlée vive. Qui a tué Maud Maréchal ?